Inconsciemment, j'ai arrêté mon choix sur trois titres enregistrés avec des rythmiques pré-programmés du 
PSS. Pour les autres morceaux, j'ai joué la batterie en live, avec les pads... et ma foi, soyons honnête, je ne 
suis pas un très bon batteur ! Disons que, dans l'enthousiasme de l'enregistrement, j'avais parfois tendance 
à négliger de suivre les temps...

Les parties 3, 5 et 7 sont des titres très énergiques, au tempo rapide et à l'esprit "rock". Je les trouve 
intéressantes parce qu'elles n'ont rien à voir avec une musique de film, ce qui, précisément, était l'objectif de
l'album : livrer ma propre vision musicale et sensitive du film.

La 
partie 3 illustre le développement de l'amitié entre Elliott et E.T. ; la 5, intitulée "Abnégation", traduit 
l'énergie du désespoir avec laquelle le jeune héros se bat pour protéger son nouvel ami, contre les adultes 
qui ne voient en E.T. qu'une bête de foire ou un objet d'études scientifiques ; 
la partie 7, enfin, suit la fuite 
de E.T., Elliott et ses amis vers la clairière dans la forêt, où les compagnons de l'extra-terrestre s'apprêtent à
venir récupérer leur camarade oublié sur Terre.
Extrait du livret du CD :
"E.T. est mon premier album. Il m'a fallu du temps, et deux versions, pour le finaliser - parce qu'il m'a fallu du 
temps pour découvrir et canaliser les émotions fortes qui m'ont poussé à me lancer dans l'aventure incroyable de 
la composition musicale.
E.T., le film, est pour moi le début de tout. Parce que je l'ai découvert à 15 ans, à l'âge où l'on s'égare dans ses 
doutes et ses contradictions - et que cette rencontre m'a servi d'aiguillage vital."


Dans mon histoire musicale, tout commence par d'authentiques chocs personnels. Le premier concerne l'éveil
à la musique en elle-même, en ce 14 juillet 1990 où 
Jean Michel Jarre livre un concert monumental à la 
Défense. J'ai 13 ans, j'écoute cette musique venue de nulle part couler de la radio et chaque note de chaque
morceau m'arrache des frissons. Je n'ai pas beaucoup dormi pendant le reste de la nuit !

En 1992, cela fait deux ans que je m'échine à apprendre la musique sur un petit clavier électronique (le 
Casio MA-101, une merveille dotée d'une polyphonie 4 notes, d'une sortie mono, de sons psychédéliques et
dépourvue de séquenceur). Sur un petit magnétophone pourri, j'enregistre mes premières oeuvres - hélas 
aujourd'hui perdues... Des grands moments de n'importe quoi vaguement mélodiques, où les notions de 
temps musical et de rythme sont très largement remises en cause !

Puis survient le deuxième choc, cinématographique :
 E.T. l'Extra-Terrestre, le chef d'oeuvre de Steven 
Spielberg, est diffusé pour la première fois en clair à la télévision. Comme toute ma famille, j'attends avec 
curiosité - et aussi un peu de méfiance, parce que, bon, les films américains... - de découvrir ce fameux "plus 
gros succès de l'histoire au cinéma", dont les affiches m'avaient plutôt effrayé lors de la sortie en salles du 
film, en 1982 (j'avais cinq ans...)
Je suis fier d'affirmer qu'aujourd'hui, je ne m'en suis toujours pas remis. Quelle gifle ! Alors, c'était donc ça, le
cinéma... Une formidable machine à imaginer, à rendre vrais les rêves les plus improbables, un condensé 
d'émotions capable de faire tourner la tête et de fouiller au plus intime du coeur. Leçon magistrale, donnée 
par celui qui reste à mon sens le meilleur cinéaste du monde, capable de me toucher quoi qu'il filme. Maître 
Spielberg, le prince des sages conteurs...

Là encore, la nuit suivante est agitée. Je suis littéralement possédé par les images du film, mais aussi par la 
musique de
 John Williams, dont l'inégalable puissance évocatrice s'est gravée en moi à jamais. Le lendemain 
matin, je compose le premier morceau de mon futur album, à l'instinct : c'est "
E.T.5", l'un des rares titres qui 
survivra (au prix de quelques arrangements indispensables) aux différentes versions du projet.

Quelques semaines plus tard, j'investis dans un clavier digne de ce nom, avec des sons intéressants, un 
séquenceur costaud pour sa taille, et aussi huit pads permettant de jouer de la batterie en live : c'est le 
Yamaha PSS-795. Il me permet d'élaborer davantage la musique qui bouillonne en moi, et d'enregistrer la 
première version de l'album.
La perfection est loin d'être au rendez-vous ! Un excès d'enthousiasme, l'envie d'entendre très vite le 
résultat, mes lacunes techniques de l'époque, aboutissent à un résultat approximatif. Tout en travaillant à 
d'autres projets, je remets l'ouvrage sur le métier en 1993, pour obtenir le résultat final, la "version officielle"
de mon interprétation de 
E.T. Bien sûr, si je le réenregistrais aujourd'hui, il ne ressemblerait plus du tout à ce
qu'il est ! Manquant de maîtrise, parfois excessivement naïf, il se distingue néanmoins par son caractère 
énergique et instinctif, fidèle autant que possible à l'esprit du film de Spielberg - et à ce que je devenais 
alors, adolescent de quinze, seize ans, en quête de lui-même...
Composé, interprété, réalisé et produit par Tim Elliott
sauf "E.T.3" (CD2) : 
Tim Elliott / arrangements et interprétation : Fabien Labonde 

Clavier : 
Yamaha PSS-795
sauf "E.T.3" (CD2) : Yamaha SY-55

Durée CD1 : 37'34
Durée CD2 : 34'00

D'après le film de 
Steven Spielberg (1982), avec Henry Thomas, Dee Wallace, Peter Coyote, Drew 
Barrymore, Peter MacNaughton... - Scénario : 
Melissa Mathison - Photographie : Allen Daviau - Musique : 
John Williams
SUR L'ALBUM
par Tim Elliott
FICHE TECHNIQUE
CHOIX DES TITRES A 
L'ECOUTE
Les titres en vert sont disponibles à l'écoute.
CD 1
Version finale (1993)

Partie 1
3.18
Partie 2
5.00
Partie 3
3.10
Partie 4
4.00
Partie 5
3.04
Partie 6
4.25
Partie 7
3.28
Partie 8
10.52
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CD 2
Première version (1992)

Partie 1
3.08
Partie 2
3.52
Partie 3
3.29
Partie 4
3.01
Partie 5
3.00
Partie 6
2.58
Partie 7
2.55
Partie 8
5.01

Bonus
E.T.5 (1995)
2.58
E.T.3 (Labonde-Elliott)
3.16
E.T. l'Extra-Terrestre
Tim Elliott, 1992-93
Timian Prod.