LA MELANCOLIE D'ALESSANDRO
_____________
Et voici la couverture de l'album !
Un peu à contre-courant de la mode du tout-numérique - qui vise à réduire la création musicale à la seule musique,
disponible en quelques clics dépersonnalisés sur Internet au mépris de l'objet disque, que l'on va chercher en magasin,
dont on apprécie l'approche graphique, que l'on découvre sans idée préconçue au détour d'une allée, d'une étagère... -,
j'accorde toujours beaucoup d'importance à la présentation de mes albums.
Pour moi avant tout, évidemment : éditer un CD, l'entourer d'un boîtier, d'une jaquette, pouvoir ranger le tout avec ses
compagnons dans une tour de disques, tout ceci fait partie du rituel de création, cette dernière étape sacralisant la
composition, en constituant le point final, la conclusion heureuse et soulagée.
Mais pour les autres également, ceux qui sont assez compréhensifs pour s'intéresser à ma musique, ceux qui, comme
vous en ce moment, parcourent ce site et lisent ces lignes : les vignettes représentant les différentes couvertures de
mes disques sont autant de jalons de mon parcours, de ma modeste histoire musicale ; des points de repère, des
propositions de rendez-vous, des portes ouvertes sur mon univers...
Libero ne fait pas exception à la règle. J'ai longuement parcouru le DVD du film, à la recherche de la meilleure image.
Rapidement, j'ai réalisé que je m'arrêtais sans cesse sur le visage d'Alessandro Morace, le jeune interprète de Tommi ;
pas seulement parce qu'il est le héros du film, présent dans quatre-vingt-dix pour cent des plans, mais aussi et surtout
parce que son visage incroyablement expressif attire la lumière, irradiant de manière saisissante des émotions ô combien
complexes pour un si jeune garçon. Kim Rossi Stuart a souvent raconté la peine qu'il a eue à dénicher l'acteur idéal,
croyant même qu'il n'y parviendrait jamais - jusqu'au moment où il a rencontré Alessandro, dont la réserve naturelle et la
sincérité l'ont imposé en toute évidence.
Après, une fois l'image choisie (tirée d'une scène clef, un quasi monologue vibrant de violence contenue et d'amertume
imposé par Renato à son fils, juste avant la séquence fatidique de la compétition de natation évoquée dans le post
précédent), il reste le fastidieux travail de mise en page, le choix de la police de caractère, de la taille et de la dimension
du titre et du nom de l'auteur... Jusqu'au résultat retenu, présenté ci-dessus !
23/11/2008-12:25