Puisqu'il faut en choisir...
Jouant la carte de la simplicité, "Le lac" donne le ton général de l'album : un piano, un fond de cordes, et la
musique avant tout.
Même chose, mais en plus orchestré, dans "Papa", où une basse, des choeurs et une batterie viennent
donner de la puissance à l'ensemble mélodique.
"Pourquoi t'es revenu ?" illustre l'utilisation des voix des comédiens (en VF, facilité de compréhension oblige)
associées à la musique. Avec un thème très délicat, trouvé un peu par hasard et que j'aime beaucoup.
"Vertige" constitue une ouverture complexe, dont la composition élaborée continue à me surprendre
moi-même... même si c'était vraiment ce que je voulais faire depuis longtemps !
Quant à "Tempête", c'est un titre tout en progression, dans lequel les trois synthétiseurs s'associent pour lui
donner toute sa force. Pas le plus subtil, mais c'est indéniablement efficace...
Jouant la carte de la simplicité, "Le lac" donne le ton général de l'album : un piano, un fond de cordes, et la
musique avant tout.
Même chose, mais en plus orchestré, dans "Papa", où une basse, des choeurs et une batterie viennent
donner de la puissance à l'ensemble mélodique.
"Pourquoi t'es revenu ?" illustre l'utilisation des voix des comédiens (en VF, facilité de compréhension oblige)
associées à la musique. Avec un thème très délicat, trouvé un peu par hasard et que j'aime beaucoup.
"Vertige" constitue une ouverture complexe, dont la composition élaborée continue à me surprendre
moi-même... même si c'était vraiment ce que je voulais faire depuis longtemps !
Quant à "Tempête", c'est un titre tout en progression, dans lequel les trois synthétiseurs s'associent pour lui
donner toute sa force. Pas le plus subtil, mais c'est indéniablement efficace...
J'ai longtemps cherché à composer un album comme le Retour. Je pourrais presque affirmer sans exagérer
qu'y parvenir a été mon objectif, plus ou moins conscient, depuis mes débuts - volonté résultant sans doute
du caractère paradoxal de mes influences les plus fortes, entre musique électronique et musique orchestrale
(notamment les musiques de films, de John Williams à Bruno Coulais en passant par Danny Elfman et James
Newton Howard).
En chemin j'ai également rencontré Craig Armstrong, dont la maîtrise de ce genre de musique hybride m'a
époustouflé autant que motivé.
Encore fallait-il trouver le projet idéal pour mener à bien ce désir obsessionnel d'une musique venue
d'ailleurs, entre inspiration classique et atmosphère électronique d'un autre monde. Ce film étonnant qu'est
le Retour, objet intemporel, dégagé de toute référence culturelle ou géographique, m'en a offert le terrain
idéal.
Le Retour est le premier long métrage du réalisateur russe Andrei Zviaguintsev. Récompensé en 2003 par le
prestigieux Lion d'Or du Festival de Venise, ce petit film intrigant raconte le retour dans sa famille d'un père
n'ayant plus donné signe de vie depuis dix ans. Ses deux fils, Ivan et Andrei, âgés de 12 et 14 ans, n'ont de
souvenir de lui qu'une vieille photo. Il faut apprendre à se connaître... Un voyage en voiture puis en bateau
vers une île mystérieuse en sera l'occasion, non sans tension ni drame.
La plus grande force de ce film, c'est son casting. Autour de Konstantin Lavronenko (le père), acteur russe
confirmé dont le physique impressionnant donne toute sa puissance à son personnage, entre affection
maladroite et difficulté à comprendre ses enfants, Vladimir Garine (Andrei) et surtout l'extraordinaire Ivan
Dobronravov (Ivan) - sorte de Haley Joel Osment russe - portent sans vaciller le poids de l'histoire, centrée
quasi exclusivement sur les rapports complexes des trois personnages.
La mise en scène de Zviaguintsev, d'une sobriété exemplaire sans être pour autant dénuée de poésie, et le
choix des décors (essentiellement naturels), créant une impression étrange de pays à l'abandon où seule la
nature est merveilleuse, font beaucoup également pour la grâce singulière de ce film.
Film atmosphérique et subtil, le Retour comporte peu de musique - c'est d'ailleurs plus un accompagnement
musical qu'une B.O. dans les règles de l'art. Pas de thème marquant, donc, dans les compositions d'Andrei
Dergatchev, mais plutôt de discrets éclairages musicaux à base de légères nappes synthétiques et de sons
étranges.
Seuls les génériques de début et de fin constituent des morceaux à part entière, et encore s'agit-il de
compositions lentes, reposant sur des rythmiques électroniques lancinantes et répétitives.
Après deux visions en salle du Retour, l'envie de faire de ce film le sujet de mon vingtième album s'est
imposée assez vite. Une année environ m'a été nécessaire. J'ai pris mon temps, laissant le désir musical se
manifester toujours de la manière la plus authentique possible, n'imposant rien de superflu à l'idée première
du projet.
Techniquement, le Korg X5DR, expérimenté de façon un peu chaotique sur mon précédent album (Visions du
Premier Monde), m'a offert la riche palette sonore qui me faisait défaut auparavant pour mener à bien ce
type de projet - des sons de piano, de cordes ou de harpe à la fois réalistes et pas tout à fait réels, couplés
à des sons électroniques comme échappés d'une réalité musicale parallèle...
Je lui ai adjoint sporadiquement les rythmiques du logiciel Magix, ainsi que mes deux Yamaha - tous réunis
pour donner au titre "Tempête" le maximum de puissance et d'épaisseur.
J'ai également pu mettre en pratique dans le Retour une de mes plus anciennes idées (elle remonte en fait à
E.T.) : intégrer des dialogues du film à la musique. Ce n'est pas un ajout anodin ou illustratif : l'intervention
des voix, extraites de quelques scènes clés du film, participe de l'atmosphère de l'ensemble, de sa
musicalité, de son étrangeté aussi. Dans cet album, j'ai cependant limité leurs interventions à 3 titres ("En
voiture", "Pourquoi t'es revenu ?", "J'aurais pu t'aimer").
Fabien Labonde et moi développerons le même procédé dans The Sixth Sense, en intégrant les voix à la
musique, en les transformant en musique même.
Le Retour constitue à mes yeux un réel aboutissement. J'écris ces lignes en septembre 2007 et, si l'on
excepte les deux cas particuliers que sont 4 août 2002 avenue Daumesnil et The Sixth Sense, je n'ai plus
rien produit depuis. Ce n'est pas un hasard. Si les projets qui le précèdent forment autant de paragraphes
rapportant certains moments de ma vie, Le Retour figure le point qui clôt avec force ce long chapitre.
Point final ? Pas forcément... Ne reste plus qu'à surveiller ce site pour en savoir plus prochainement !
qu'y parvenir a été mon objectif, plus ou moins conscient, depuis mes débuts - volonté résultant sans doute
du caractère paradoxal de mes influences les plus fortes, entre musique électronique et musique orchestrale
(notamment les musiques de films, de John Williams à Bruno Coulais en passant par Danny Elfman et James
Newton Howard).
En chemin j'ai également rencontré Craig Armstrong, dont la maîtrise de ce genre de musique hybride m'a
époustouflé autant que motivé.
Encore fallait-il trouver le projet idéal pour mener à bien ce désir obsessionnel d'une musique venue
d'ailleurs, entre inspiration classique et atmosphère électronique d'un autre monde. Ce film étonnant qu'est
le Retour, objet intemporel, dégagé de toute référence culturelle ou géographique, m'en a offert le terrain
idéal.
Le Retour est le premier long métrage du réalisateur russe Andrei Zviaguintsev. Récompensé en 2003 par le
prestigieux Lion d'Or du Festival de Venise, ce petit film intrigant raconte le retour dans sa famille d'un père
n'ayant plus donné signe de vie depuis dix ans. Ses deux fils, Ivan et Andrei, âgés de 12 et 14 ans, n'ont de
souvenir de lui qu'une vieille photo. Il faut apprendre à se connaître... Un voyage en voiture puis en bateau
vers une île mystérieuse en sera l'occasion, non sans tension ni drame.
La plus grande force de ce film, c'est son casting. Autour de Konstantin Lavronenko (le père), acteur russe
confirmé dont le physique impressionnant donne toute sa puissance à son personnage, entre affection
maladroite et difficulté à comprendre ses enfants, Vladimir Garine (Andrei) et surtout l'extraordinaire Ivan
Dobronravov (Ivan) - sorte de Haley Joel Osment russe - portent sans vaciller le poids de l'histoire, centrée
quasi exclusivement sur les rapports complexes des trois personnages.
La mise en scène de Zviaguintsev, d'une sobriété exemplaire sans être pour autant dénuée de poésie, et le
choix des décors (essentiellement naturels), créant une impression étrange de pays à l'abandon où seule la
nature est merveilleuse, font beaucoup également pour la grâce singulière de ce film.
Film atmosphérique et subtil, le Retour comporte peu de musique - c'est d'ailleurs plus un accompagnement
musical qu'une B.O. dans les règles de l'art. Pas de thème marquant, donc, dans les compositions d'Andrei
Dergatchev, mais plutôt de discrets éclairages musicaux à base de légères nappes synthétiques et de sons
étranges.
Seuls les génériques de début et de fin constituent des morceaux à part entière, et encore s'agit-il de
compositions lentes, reposant sur des rythmiques électroniques lancinantes et répétitives.
Après deux visions en salle du Retour, l'envie de faire de ce film le sujet de mon vingtième album s'est
imposée assez vite. Une année environ m'a été nécessaire. J'ai pris mon temps, laissant le désir musical se
manifester toujours de la manière la plus authentique possible, n'imposant rien de superflu à l'idée première
du projet.
Techniquement, le Korg X5DR, expérimenté de façon un peu chaotique sur mon précédent album (Visions du
Premier Monde), m'a offert la riche palette sonore qui me faisait défaut auparavant pour mener à bien ce
type de projet - des sons de piano, de cordes ou de harpe à la fois réalistes et pas tout à fait réels, couplés
à des sons électroniques comme échappés d'une réalité musicale parallèle...
Je lui ai adjoint sporadiquement les rythmiques du logiciel Magix, ainsi que mes deux Yamaha - tous réunis
pour donner au titre "Tempête" le maximum de puissance et d'épaisseur.
J'ai également pu mettre en pratique dans le Retour une de mes plus anciennes idées (elle remonte en fait à
E.T.) : intégrer des dialogues du film à la musique. Ce n'est pas un ajout anodin ou illustratif : l'intervention
des voix, extraites de quelques scènes clés du film, participe de l'atmosphère de l'ensemble, de sa
musicalité, de son étrangeté aussi. Dans cet album, j'ai cependant limité leurs interventions à 3 titres ("En
voiture", "Pourquoi t'es revenu ?", "J'aurais pu t'aimer").
Fabien Labonde et moi développerons le même procédé dans The Sixth Sense, en intégrant les voix à la
musique, en les transformant en musique même.
Le Retour constitue à mes yeux un réel aboutissement. J'écris ces lignes en septembre 2007 et, si l'on
excepte les deux cas particuliers que sont 4 août 2002 avenue Daumesnil et The Sixth Sense, je n'ai plus
rien produit depuis. Ce n'est pas un hasard. Si les projets qui le précèdent forment autant de paragraphes
rapportant certains moments de ma vie, Le Retour figure le point qui clôt avec force ce long chapitre.
Point final ? Pas forcément... Ne reste plus qu'à surveiller ce site pour en savoir plus prochainement !
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Les titres en vert sont disponibles à l'écoute.
Composé, interprété, réalisé et produit par Tim Elliott
Claviers : Korg X5DR, Yamaha PSR-510, Yamaha PSS-795
Enregistrement : décembre 2003-novembre 2004
Durée totale : 47'30
D'après le film de Andrei Zviaguintsev (2003), avec Ivan Dobronravov, Vladimir Garine, Konstantin
Lavronenko, Natalia Vdovina... - Scénario : Andrei Zviaguintsev, Vladimir Moiseenko, Alexandre Novototski -
Photographie : Mikhaïl Kritchman - Musique : Andrei Dergatchev
Claviers : Korg X5DR, Yamaha PSR-510, Yamaha PSS-795
Enregistrement : décembre 2003-novembre 2004
Durée totale : 47'30
D'après le film de Andrei Zviaguintsev (2003), avec Ivan Dobronravov, Vladimir Garine, Konstantin
Lavronenko, Natalia Vdovina... - Scénario : Andrei Zviaguintsev, Vladimir Moiseenko, Alexandre Novototski -
Photographie : Mikhaïl Kritchman - Musique : Andrei Dergatchev
SUR L'ALBUM
par Tim Elliott
par Tim Elliott
FICHE TECHNIQUE
CHOIX DES TITRES A
L'ECOUTE
L'ECOUTE
Vertige
5.13
Ivan et Andrei
4.45
Le retour
2.41
En voiture
3.15
Au port
3.28
Le lac
2.37
Pourquoi t'es revenu ?
3.52
Tempête
3.51
L'île
3.11
J'aurais pu t'aimer
2.45
La chute
4.39
Papa
4.50
Souvenirs noir et blanc
2.15
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Le Retour
Tim Elliott, 2004
Timian Prod.
